Road Trip… annulé !
Quoi ? What ? Qué Pasa ??? Ah là là… longue histoire ;-)
A l’issue d’une journée de Négociation (je parle d’un cours), j’étais tout heureux de m’apprêter à partir pour un de ces endroits phares des USA qui m’est encore inconnu et qui pourtant, aux dires de nombreuses personnes, vaut plus que le coup.
L’heure de départ avait été savamment calculée : elle était fixée entre 4h15 et 4h20pm, juste le temps pour Max et moi de remplir nos sacs à dos respectifs et de les mettre dans la voiture… Oui mais voilà t’y pas que… l’autre Max (Maximilien et Maxxx ou encore « Et Milien » dans les commentaires récents) arrive à l’heure dite et nous informe qu’on ne peut plus décemment partir avec la voiture de sa colloc indienne. Cela est bien compréhensible puisque le road trip devait faire plus de 2000 miles et que la proprio n’était pas au courant. Qu’à cela ne tienne, nous voilà conduits par Dana, une amie roumaine, pour l’aéroport d’Allentown afin d’y louer une voiture (c’est le seul endroit où on peut louer des voitures un samedi après-midi). Pauvre Dana… elle ne s’imaginait pas que son dévouement allait lui faire passer plus de quatre heures en notre compagnie. Nous avions devant nous 7 ou 8 guichets de loueurs de voitures différents. Nous nous dirigeons à 4 devant le premier qui après 15 minutes de blabla nous demande où nous allons. Notre réponse collégiale fut bien évidemment « Chicago » et là… c’est le drame! Le problème c’est que pour ce loueur (Thrifty) nous ne pouvions pas aller si loin à moins de payer un prix exorbitant au mile (38 cents/mile) en dehors de la zone unlimited qui s’étendait tout de même jusque dans l’Ohio.
On décide alors d’aller voir ce que proposent les autres loueurs. Chacun d’entre nous quatre a la charge d’aller voir un loueur. 20 minutes plus tard, les visages défaits, nous nous retrouvons pour chacun conclure avec un « le problème avec celui là c’est que… ». En effet, la malchance était avec nous. L’un n’acceptait pas que l'on parte pour Chicago, l’autre n’avait plus de voitures et de toute façon, la plupart n’acceptaient pas de nous louer si nous n’utilisions pas une Carte de Crédit au nom du conducteur. Or, nous avions convenu que c’était Daniel qui louerait puisqu’il était le seul à avoir plus de 25 ans ce qui nous permettait d’éviter des surcoûts importants dus à la jeunesse des trois autres. Mais Daniel, avait la « chance » de ne pas avoir contracté de carte de crédit et ce qui était une chance c’est transformé en calvaire puisque c’était la condition sine qua none pour nombre de loueurs.
Là, la charmante Jessica du loueur Enterprise entre en jeu. Elle va faire des pieds et des mains pendant plus de trois heures pour nous aider à louer une voiture. Elle nous explique qu’elle peut en effet nous louer sans Credit Card si Daniel, le conducteur, peut lui soumettre un certain nombre de papiers (facture d’électricité payée à temps, feuille de salaire…). Dana, la roumaine, nous ramène donc à Bethlehem pour chercher les papiers en question (nous avions déjà deux heures de retard sur l’horaire de départ prévue…). Maximilien en profite pour passer chez lui et chercher des CD de musique pour la route. Daniel passe chez lui récupérer les factures d’électricité puis nous allons à son bureau pour ses feuilles de paie puis, nous allons dans le bureau de Dana pour imprimer quelques papiers supplémentaires (les autres imprimantes s’étant liguées contre nous et ne fonctionnaient plus). Nous voilà donc de retour à l’aéroport. Jessica, la loueuse, examine les papiers et remarque qu’ils sont légèrement vieux (on n’avait pas pu avoir les versions les plus récentes) mais voyant notre dévouement à la cause de la location de voiture, accepte ce qu’on lui présente tout en nous assurant qu’elle se fera virer s’il nous arrive quelque chose et qu’on ne peut lui soumettre les papiers manquants à temps. Nous allons donc sur le parking choisir notre voiture. Nous hésitons entre une sportive dans laquelle les passagers arrière auraient manqué un peu de place et un genre de break SUV qui aurait consommé un peu trop d’essence pour finalement opter pour une raisonable et confortable cinq places dite full size pour le prix du modèle inférieur.
Revenant au comptoir, Daniel signe les papiers, avant qu’un soucis supplémentaire vienne mettre un nuage de plus sur notre location. Je ne me rappelle plus de quoi il s’agissait mais, le problème était assez important pour que cette fois-ci, Jessica ne ferme pas les yeux. Nous voilà donc perplexes… une solution apparaît alors, Maximilien a une carte de Crédit. Le problème est qu’il n’a « que » 21 ans ce qui nous obligerait à payer la surtaxe pour conducteur de moins de 25 ans alors que nous avions déjà un prix de location qui était élevé, la surtaxe d’aéroport et les multiples assurances faisant plus que doubler le prix de base. Je mets alors en application mes cours de négociation et Jessica nous offre finalement un rabais de 10% qui permet de compenser la surtaxe pour moins de 21 ans… Mais notre aventure ne s’arrête pas là !!! C’eut été trop simple ! Il se trouve que la Carte de Crédit « salvatrice » de Maximilien ne disposait plus que de 93 dollars or il en fallait 250 pour Jessica. Cette fois-ci la solution était de faire augmenter la ligne de crédit de cette carte. Maximilien saisit alors un téléphone et appelle l’organisme de Crédit qui ne peut pour finir pas augmenter cette ligne de crédit à l’aide de ce simple téléphone non magique dans la minute. On se regarde les uns les autres tous penauds et fatigués par tant d’euphories puis de déboires. Nous nous décidons à l’issue de ces 4 heures de tergiversations à lâcher l’affaire.
Nous rentrons donc à Bethlehem reconduits par Dana qui a patienté si gentiment pendant tout ce temps. On se retrouve en soirée pour un débriefing et surtout pour un bon Bowling pendant lequel, comme pour nous venger du mauvais sort, nous faisons tour à tour péter les strikes. Puis, nous allons boire quelques Guinness à n’en plus finir avec Cyril, de passage à Bethlehem pour le WE. Enfin, nous allons chez Maximilien pour d’ultimes blablas. Là une odeur de cramé nous monte au nez : la maison des voisins a brûlé…